BLACK COUNTRY COMMUNION: Afterglow (2012)

Décidément on ne les arrête plus, les Glenn Hugues, Joe Bonamassa, Jason Bonham et Derek Sherinian, à croire qu'ils débordent d'inspiration et qu'ils ne veulent pas attendre les moments plus délicats où il faut se creuser la tête pour sortir un bon riff ou un texte qui tienne la route. Bon je blague un peu en disant ça, car j'imagine bien que ces mecs n'ont pas trop de problèmes coté inspiration. Reste simplement à s'adapter (ou non ?) aux desiderata du public... à priori le Black Country Communion ne fonctionne pas aux exigences du business et c'est évidemment un luxe que la plupart des rockers doivent leur envier ! Et dès les premières notes de « Big Train » on peut confirmer que ces grands musicos fonctionnent vraiment avec leur instinct... Des intros de morceaux comme ça ne sont pas forcément faciles pour toutes les oreilles, c'est la marque de fabrique du BCC. Ces mecs veulent mettre en commun leur spontanéité musicale (parfois complexe !) tout en restant accessibles aux fans de rock hard... Un sacré pari que la qualité individuelle des musiciens concernés permet de gagner ! Les atmosphères ‘’purpleiennes’’ apparaissent dès le deuxième titre « This Is Your Time » où Glenn Hugues assure encore une partie vocale de très haut niveau, mais on reste malgré tout dans un rock hard pas vraiment banal ...ce qui est un peu différent à l'écoute de l'intro de « Midnight Sun ». Un peu dans un registre proche des Who c'est un morceau qui accroche dès la première écoute ! En parcourant cet album je me pose et repose souvent la question au sujet de Joe Bonamassa : ce mec est bien évidemment positionné par les médias comme un bluesman, mais pour ma part je constate que c'est très souvent du sang rock hard qui coule dans ses veines... Quand je découvre l'intro de « Cry Freedom », je ne peux que l'imaginer dans les seventies côtoyant les Jimmy Page, Ritchie Blackmore, Tommi Iommi, Angus Young and co ...Et que dire du très spécial mais magnifique « Afterglow » où Joe emprunte un instant le timbre vocal de Gary Moore pour un morceau qui passe par de multiples atmosphères mais qui fait rejaillir une qualité de composition de très haut niveau ! Alors voilà, encore une fois je pense que ce genre d'album correspond parfaitement aux oreilles musicales averties, mais si la réception est plus élargie, personne dans le groupe n'en sera déçu j'en suis sûr !
John Molet